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Editorial du But en Blanc N°116

11E CONGRÈS DU SNICS-FSU À VANNES
DU 25 AU 28 MARS 2024

Thème 1 : Infirmière conseillère de santé à l’Éducation nationale, une
profession d’avenir ?
Thème 2 : L’infirmière dans le système de santé
Thème 3 : Ancrage statutaire des infirmières conseillères de santé
Thème 4 : S’engager pour la reconnaissance de la profession infir-
mière et pour un avenir porteur de progrès social

Les statuts du SNICS FSU prévoient que, dans le cadre de lapréparation du congrès national, le bureau national soumette unrapport d’activité et un rapport financier au vote de l’ensemble des syndiquées.
Vous trouverez dans cette édition « spéciale congrès » les deux rapports que nous vous demandons d’approuver.
N’hésitez pas à exprimer sans réserve vos observations, vos réflexions et vos propositions pour que le nouveau bureau national que vous allez élire soit porteur de vos revendications.
L’élection de ce bureau national se fait au scrutin de liste proportionnel à la plus forte moyenne. Le scrutin de liste a lieu sans rature, ni panachage, ni adjonction de noms. Cette consultation individuelles’effectue à bulletin secret. Toutes les syndiquées à jour de leur cotisation peuvent voter.
Le vote doit parvenir au SNICS FSU avant 15 mars 2024.
Avec 30 ans d’existence, le SNICS FSU a refait le choix de la ville de Vannes pour tenir son 11e congrès national.
C’est un moment important dans la vie syndicale où toutes et tousles syndiqué.es vont pouvoir s’exprimer sur les mandats qui seront portés jusqu’au congrès suivant.
À l’occasion des congrès académiques préparatoires, ils-elles ont travaillé ensemble sur les thèmes qui seront l’architecture des mandats. Ce travail collectif viendra enrichir les mandats que le SNICSFSU a toujours défendus pour la profession et actualiser nos objectifs syndicaux à la lumière des évolutions qui ont eu lieu pendant les 3 dernières années.
Suite à ce congrès, nous aurons la responsabilité collective deporter et de tout mettre en œuvre pour faire aboutir la plateforme du SNICS FSU.

Cette plateforme, élaborée dès 1993 et enrichie des congrès de Vannes, Sivergues, Dijon, Paris (2 fois), Lilles, Martigues, Saint-Étienne, Porticcio et Angers, a toujours revendiqué :
• Les créations de postes nécessaires pour l’exercice de nos missions et le développement de la politique éducative de santé à l’École.
• La catégorie A type pour l’ensemble des infirmières de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, et la reconnaissance de notre profession par un statut particulier d’infirmière conseillère de santé.
• Une amélioration des conditions d’exercice en internat et la prise en compte financière de cette astreinte.
• Une formation universitaire validante après concours d’entrée à l’Éducation nationale et la reconnais-
sance de la spécialité, par un diplôme de master dans le cadre d’une filière LMD.
• Une formation continue de qualité en conformité avec les règles professionnelles infirmières et l’évolution des sciences humaines et de la recherche, la mise en œuvre du DPC.
• Une amélioration des conditions de travail et le respect des textes sur le temps de travail des infirmières.
• Des frais de déplacement et des moyens de fonctionnement à la hauteur des besoins dans les différents secteurs d’activités.
• La résorption de la précarité par la transformation des crédits de vacation en contrats.
• Des services publics de qualité et des moyens suffisants pour les faire fonctionner.
• Une école publique et laïque de qualité avec de réels moyens.
• Le respect des droits de tous-tes en matière de retraite, de santé, de liberté, de paix, de justice…

À ces revendications fondamentales qui ont, dès la naissance du SNICS FSU, conduit la profession à
placer notre organisation en tête des organisations syndicales infirmières de l’Éducation nationale, se sont
ajoutées de nouvelles exigences au fur et à mesure de l’avancée des dossiers et de notre réflexion collec-
tive, mais également des reculs programmés ou mis en œuvre par les Gouvernements successifs :
• Anticiper et combattre les effets des politiques d’austérité dans la Fonction publique.
• Défendre les services publics contre les attaques dont ils continuent de faire l’objet.
• Combattre les réformes successives sur les retraites.
• Développer le syndicalisme de métier dans tous les secteurs de la profession. En se donnant les moyens de construire un outil syndical qui permette de porter la voix de la profession dans toutes les instances de la Fonction publique. En effet, faute d’un syndicalisme porteur d’une forte identité infirmière et de revendications spécifiques, le taux de syndicalisation de la profession reste faible à la Fonction publique Hospi-
talière (FPH) – moins de 4 % versus près de 38 % à l’Éducation nationale – ce qui reste un frein important à la mise en œuvre de la reconnaissance professionnelle de l’ensemble des infirmières aujourd’hui.
L’avenir de la profession infirmière dans les différents secteurs d’exercice est lié à la qualité des soins. Cela passe par des perspectives concrètes dans le cadre du chantier de l’universitarisation des formations qui reste à achever et du développement, à partir de cette filière, des métiers intermédiaires qui donneront enfin des perspectives. Perspectives de nature à répondre à la pénurie chronique qui menace en permanence le niveau de qualité des soins et à mieux répondre aux besoins de santé de la population.
Il nous reste aussi à créer les conditions pour obtenir une grille indiciaire A type, ce qui passera par le mandat le plus emblématique de notre profession, celui de la reconnaissance de notre spécialité à l’Éducation nationale.
Nous aurons à nous battre avec d’autant plus d’énergie qu’aujourd’hui réapparait le vieux serpent de mer de décentralisation ou de restructuration de la mission de promotion de la santé à l’école en service de santé scolaire dirigé par des médecins. Avec la position de ce Gouvernement, confirmée par le rapport des inspections générales, les menaces sont plus fortes que jamais.
À l’heure où nous envoyons ce rapport d’activité, le SNICS FSU continue de porter, à tous les niveaux, la voix des infirmières de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, leur refus de voir l’esprit et les textes de 2015 ainsi que l’émancipation de la profession remis en question.

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