La pyramide des âges, ci dessous, indique que beaucoup de nos collègues vont partir à la retraite sans atteindre le dernier grade avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le niveau de leurs pensions.

Les impacts délétères de la réforme : une baisse prévisible du niveau de pension
Le SNICS revendique que la pénibilité de la profession d’infirmier.e soit reconnue et prise en compte dans le calcul des retraites.
Les études et la retraite
Actuellement, le rachat des années d’études est possible mais représente une charge financière de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Cette charge s’avère difficile à assumer au regard de la faiblesse de nos revenus. Il serait souhaitable pour les professions nécessitant plusieurs années d’études après le baccalauréat que ces années d’études soient prises en compte dans le calcul de la retraite. Trois années d’études représentent 12 trimestres. La comptabilisation des ces trimestres serait juste et équitable.
La part de l’exercice infirmier auprès des élèves et étudiant.es représente à peine plus de 1% de celui de l’ensemble de la profession et pourtant c’est une des catégories professionnelles la plus malmenée ou oubliée par les diverses mesures et qui sera parmi les plus touchées par les réformes (retraite, transformation de la Fonction publique,…).
Ce projet de réforme, très défavorable pour toutes et tous les agent.es notamment en raison de la fin du calcul des pensions sur le traitement des 6 derniers mois, dynamite la construction des carrières de la Fonction publique, ce qui provoquera inéluctablement une baisse conséquente du niveau des pensions.
Concrètement, un.e infirmier.e de l’Éducation nationale perdra entre 440€ et 230€ par mois de pension pour une carrière complète et linéaire à l’Éducation nationale ( sans coupure ni temps partiel). En 20 ans, c’est autour de 100 000€ de moins…

Infirmier.e, une profession exigeante et difficile
20% des infirmier.es partent à la retraite avec un taux d’invaliditéce qui prouve que la pénibilité de notre profession est très importante.
Les contraintes liées aux conditions de travail et au rôle de soignant.e impactent au quotidien la vie des infirmier.es.
La catégorie active, qui était la reconnaissance de la pénibilité dans certaines professions, n’existe pas pour les infirmier.es de l’Education nationale, à moins d’être resté.es en catégorie B et d’avoir travaillé dans la FPH au moins 17 ans avant 2015. En 2016, la durée minimale était de 16 ans et 7 mois. Le service actif est un départ anticipé au moins 5 ans plus tôt que l’âge minimum légal. Par exemple, à compter de 2017 pour la génération née en 1955, l’âge d’ouverture des droits à la retraite est fixé à 57 ans pour les fonctionnaires en catégorie active contre 62 ans pour les fonctionnaires en catégorie sédentaire.

La majorité des infirmier.es travaillant dans la Fonction publique, ne plus tenir compte des 6 derniers mois dans le calcul de la retraite serait désastreux pour leurs pensions et plus particulièrement pour celles des femmes, qui ont très souvent des carrières incomplètes.